Adam Pendleton
Adam Pendleton

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Consortium Museum
Curated by Franck Gautherot
ADAM PENDLETON, exhibition view Consortium Museum, 2020. Photo Rebecca Fanuele © Consortium Museum
ADAM PENDLETON, exhibition view Consortium Museum, 2020. Photo Rebecca Fanuele © Consortium Museum
ADAM PENDLETON, exhibition view Consortium Museum, 2020. Photo Rebecca Fanuele © Consortium Museum
ADAM PENDLETON, exhibition view Consortium Museum, 2020. Photo Rebecca Fanuele © Consortium Museum
ADAM PENDLETON, exhibition view Consortium Museum, 2020. Photo Rebecca Fanuele © Consortium Museum
ADAM PENDLETON, exhibition view Consortium Museum, 2020. Photo Rebecca Fanuele © Consortium Museum

Adam Pendleton, 1984 (Richmond, Virginie,  USA). Vit à New York.


Adam Pendleton est un artiste pluridisciplinaire dont le travail comprend installations, performances, vidéos, textes et tableaux et recontextualise divers mouvements artistiques historiques de Dada à l’art minimal, et des disciplines comme la littérature et la danse contemporaines, combinés avec des éléments qui mettent en exergue des événements et des figures historiques de la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains, de Martin Luther King à Malcom X ou Stokely Carmichael, de même que le mouvement contemporain Black Lives Matter. Sa pratique est centrée sur le concept de « Black Dada » empruntée au poème Black Dada Nihilismus (1964) par le militant politique, poète, auteur dramatique et critique de jazz Amiri Baraka (à l’époque connu sous le nom de Leroi Jones). Pour Pendleton, Black Dada est un concept en constante évolution, un lieu dans lequel le spectateur peut établir de nouvelles relations entre langage et image, et où le corps occupe un espace à la fois physique et intellectuel. Il permet à l’artiste de déconstruire, reconfigurer et ré-imaginer des textes et images existants.

Son travail, dont la parenté formelle est en relation avec la peinture moderniste et l’histoire du monochrome, se caractérise par une palette restreinte de noirs, blancs et gris, et conjugue textes et motifs abstraits à l’aide de techniques et médiums comme photocopies agrandies à grande échelle, peinture en bombe, impressions numériques et sérigraphies, utilisées dans des peintures et des installations. Les textes cités dans son travail mêlent auteurs et poètes tels qu’Audre Lorde, Toni Morrison, June Jordan, Adrienne Rich, Joan Retallack, Ron Silliman, Leslie Scalapino ou Charles Bernstein. Sa pratique aspire à découvrir « une nouvelle façon de parler du futur tout en évoquant le passé », mais aussi à créer des recoupements fertiles entre langage, art conceptuel, poésie lyrique et activisme social et politique.

« Pour moi, l’objet lui-même n’est pas achevé, ne connaît pas de limites. C’est réellement un point de départ. Je reviens toujours à cette idée, celle de considérer l’objet comme un lieu d’engagement. Ce qui m’intéresse c’est de trouver un endroit à mi-chemin ; c’est peut-être comme ça que les révolutions se déclenchent. »

Pour son exposition personnelle au Consortium Museum, la première qui lui est consacrée en France, il présentera une nouvelle œuvre monumentale inédite conçue spécifiquement pour l’espace de la White Box, une installation élaborée pour dévoiler What Is Your Name ? Kyle Abraham, une vidéo dans laquelle il interroge et met en scène le chorégraphe lauréat 2013 du prix MacArthur (souvent appelé « prix des génies » aux États-Unis). Ce travail s’inscrit dans la lignée des vidéos « portraits » que Pendleton a réalisées avec David Hilliard, l’ancien chef de cabinet des Black Panthers, et avec l’artiste Lorraine O’Grady, et qui sont en partie influencées par les autoportraits littéraires de Gertrude Stein, prolongeant ainsi l’intérêt que Pendleton porte au langage en tant que matériau de l’œuvre d’art.