Kleinplastik (abstrakte)
L'Almanach 23 : "Kleinplastik (abstrakte)"
Avec Sylvie Auvray, Étienne Béothy, Simone Boisecq, Pol Bury, Agustín Cárdenas, Chaouki Choukini, Parvine Curie, Maxime Descombin, Eugène Dodeigne, Émile Gilioli, Étienne Hajdu, Wifredo Lam, Bertrand Lavier, Matthew Lutz-Kinoy, Étienne Martin, Georges Mathieu, Anita Molinero, Claudine Monchaussé, Alexandre Noll, Marta Pan, Alicia Penalba, Daniel Pommereulle, Germaine Richier, Yerassimos Sklavos, Francisco Sobrino, François Stahly, Takis, Natsuko Uchino, Gilbert Valentin, Bernar Venet, Claude Viseux
Le Consortium Museum remercie les artistes, la galerie Allen, Paris, la galerie Pierre-Alain Challier, Paris, la galerie Christophe Gaillard, Paris, la Fondation Marta Pan & André Wogenscky, la Green Art Gallery, Dubai, la galerie Jean-Marc Lelouch, l'Association "Les Archanges", Gilbert & Lilette Valentin, matali crasset et Francis Fichot, la galerie le Minotaure, Paris, la galerie Mitterand, le Musée des Beaux-Arts de Dijon, Alain Panhard et Fabrice de Murat, D. Ray et la RCM Galerie, Paris.
Incluse dans "L’Almanach 23", l’exposition collective déroge à la règle première d’organisation de la série Almanach qui invite un artiste pour chacune des salles du rez-de-chaussée du bâtiment.
Elle est un double contrepoint en ce qu’elle convoque une trentaine d’artistes selon un registre, qui est en soi un genre – établi dans la langue allemande et énoncé en un seul vocable "Kleinplastik" (petite sculpture en un seul mot) – et une esthétique abstraite, quand la majeure partie des autres artistes invités pour des monographies, se présente comme traitant de la figure dans toutes ses manières.
Un tel rassemblement n’obéit, quand il se place sous la toise de la taille, qu’à une sélection esthétique, générationnelle et pour le moins, décorative !
Prenant compte d’une période qui serait balisée en amont par l’après-guerre (WW2) et l’art contemporain institué et en aval par le présent et d’une géographie nationale accueillant les réfugiés, et les exilés volontaires entre autres, l’exposition se permet d’effleurer quelques styles, qui de la sculpture abstraite lyrique, à la cinétique illustrée ou performative, passe aussi par quelques abstractions géométriques pour accoster au présent de la céramique sauvage.
La sculpture c’est la ductilité, la plasticité, le moulage et ses tirages, la soudure et l’assemblage, les matériaux durs et mous (bois, résine, fer soudé, bronze aux patines, et tous les métaux des forges et des fonderies, plastique et la modernité méchamment carbonée, et terre modelée puis cuite émaillée, faïence et grès…).
La dimension est domestique et alloue à ces objets des emplacements périphériques que sont la table basse, l’étagère dessinée, la console de l’entrée, les vitrines des salons et également les socles vendus avec.
Ici la verticalité modeste l’emporte sur le déploiement horizontal et configure une « forêt de signes » plantée sur un podium, dans laquelle le regard va se perdre en se promenant au travers.
Paris a été la ville de la modernité, de l’invention de l’art moderne mais l’inertie aidant et la légende perdurant, a continué d’attendre les membres de toutes les diasporas pour des séjours temporaires ou des installations définitives. Depuis quelques années, la ville de Paris semble connaître une nouvelle phase avec l’arrivée de jeunes voyageurs déterminés, appartenant au monde global en provenance de Chine et de l’Asie numérique, de l’Amérique aux pluriels de ces nouveaux genres. Grand bien nous fasse !
— Franck Gautherot & Seungduk Kim