New York : The 1980s; Part I
Allan McCollum,
Cady Noland,
Chuck Nanney,
Dan Graham,
David Robbins,
Laurie Parsons,
Louise Lawler,
Michael Corris,
On Kawara,
Steven Parrino,
Steve DiBenedetto
Michael Corris, Steve DiBenedetto, Dan Graham, On Kawara, Louise Lawler, Allan McCollum, Chuck Nanney, Cady Noland, Steven Parrino, Laurie Parsons, David Robbins
Le Consortium Museum présente un nouvel accrochage thématique des œuvres de sa collection permanente, centré sur l’art des années quatre-vingt à New York. La collection du Consortium Museum comprend un ensemble particulièrement riche d’œuvres de cette période, qui nécessite d’être montré en deux parties.
Pour les artistes qui travaillent à New York dans les années quatre-vingt, leur environnement visuel est saturé par les images de toutes sortes, que ce soient les pochettes de disques, les magazines, les dessins animés et bandes dessinées, les panneaux publicitaires, les films et la télévision avec l’avènement des vidéoclips et la création de MTV.
Ils sont alors confrontés à une atmosphère critique qui proclame la fin de la trajectoire de la modernité artistique, en particulier picturale, et l’impossibilité de créer des formes nouvelles en art.
Dans l’ambiance de désillusionnement esthétique et politique des années Reagan et de la célébration du cynisme financier de Wall Street, ces artistes souvent influencés par la pensée théorique française adoptent une attitude à la fois critique et désinhibée envers ce foisonnement d’images à dessein consumériste, mettant à nu les mécanismes de désir et séduction qu’elles provoquent.
Leur travail cultive l’ambiguïté, manie l’ironie et la distanciation, pose les bases de l’Appropriation, fait preuve d’un profond scepticisme vis-à-vis des mécanismes de reconnaissance du monde de l’art, émet des mises en garde prophétiques à propos de la surveillance généralisée, de l’omniprésence des médias et de la vacuité du culte des célébrités à une époque où internet n’existe pas encore mais où l’invasion technologique du quotidien par le biais des premiers ordinateurs domestiques commence à se manifester.
Ces artistes utilisent toutes sortes de médiums tels la photographie, la vidéo, les installations et la sculpture mais aussi la peinture, pour s’approprier leur environnement visuel et mettre en évidence son aspect artificiel et manipulateur sous des dehors lisses et sophistiqués, préfigurant ainsi les excès de la société Instagram du 21e siècle.