Printed Matters
"Printed Matters" – La Chalcographie du Louvre au Consortium
Une exposition organisée en partenariat avec Le musée du Louvre et la Réunion des musées nationaux-Grand Palais (Rmn-GP).
Avec des gravures d'interprétation d’après les chefs-d’œuvre du musée du Louvre et les créations de Jean-Marie Appriou, Miquel Barceló, Louise Bourgeois, Balthazar Burkhard, Tony Cragg, Gaston-Albert Chopard, Peter Doig, Léonard Foujita, Marcel Gromaire, Kiyoshi Hasegawa, François Morellet, Robert Morris, Giuseppe Penone, Markus Raetz, Arnulf Rainer, Cécile Reims, Sophie Ristelhueber, José Maria Sicilia, Kiki Smith et Yan Pei-Ming pour l’Atelier de chalcographie de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais.
L’exposition "Printed Matters : la Chalcographie du Louvre au Consortium", conçue par Franck Gautherot et Seungduk Kim, est présentée du 26 octobre au 31 mars 2024 au Consortium Museum, avec près de soixante-dix gravures de la Chalcographie, mêlant créations contemporaines et gravures historiques, issues de la tradition d’imitation. L’ensemble propose le sentiment d’un présent, où patrimoine réinventé et création patrimonialisée se mêlent.
Parmi les œuvres retenues, des gravures d’imitation d’après Botticelli, Corot, Dürer, Greuze, Mantegna, Moreau, Raphaël, Rembrandt, Rigaud, Solario, Titien, Watteau, elles-mêmes oeuvres de graveurs qui rencontrent les créations modernes de Léonard Foujita, Marcel Gromaire, Jacques Villon, contemporaines de Miquel Barceló, Louise Bourgeois, Balthazar Burckhard, Tony Cragg, Peter Doig, François Morellet, Robert Morris, Giuseppe Penone, Markus Raetz, Arnulf Rainer, Sophie Ristelhueber, Kiki Smith, Yan Pei-Ming. Viendra s’ajouter la création la plus récente de la Chalcographie du Louvre, diffusée à partir d’octobre 2023, Constellation du Louvre, de Jean-Marie Appriou, artiste qui fut célébré au Consortium Museum en 2019.
Le Consortium Museum à Dijon depuis 1977, incarne l’une des voix les plus fortes et radicales de la programmation contemporaine en France et dans le monde. Sensible aux transformations des médium, l’exposition s’inscrit dans la continuité de leur recherche constante sur le médium, mais aussi de leur souci d’écrire des histoires de l’art. L’exposition renouera avec l’« accrochage sensible » prôné par les amateurs d’art ancien – suivant les mêmes règles d’expertise que le Consortium Museum applique à l’art d’aujourd’hui.
Le Consortium Museum avait notamment programmé l’exposition "The Drawing Centre Show" en 2022-2023, dans laquelle des artistes furent invités à envoyer, sous format électronique, des dessins pensés pour une impression au Consortium Museum, et qui étaient accrochés sur les murs au fur et à mesure de leur arrivée. Certaines des figures les plus éminentes de la création contemporaine participèrent.
La Chalcographie du Louvre rassemble de multiples histoires. Issue de la politique de Louis XIV, qui entendait faire graver les grands événements de son règne et en distribuer les œuvres aux membres de la Cour et aux ambassadeurs étrangers, elle se transforma au moment de la Révolution, où les planches entrèrent dans les collections nationales. Au XIXe siècle, la Chalcographie s’affirma comme un outil de démocratisation culturelle, avec la conception de gravures dites « d’imitation », qui diffusèrent l’image d’œuvres célèbres au travers de la société. Au début des années 1980, la Chalcographie initia une politique d’invitations à des figures de la création contemporaine pour concevoir une plaque, développée en collaboration avec les Ateliers d’art de la Rmn-GP et destinée à entrer dans les collections du musée du Louvre. Après sa création, les Ateliers d’art de la Rmn-GP assurent l’impression des tirages et leur commercialisation auprès du public – suivant un principe simple : les tirages sont, par nature, illimités, continuant ainsi l’élan des origines.
Ce modèle, ancré sur le savoir-faire des maîtres d’art des Ateliers d’art de la Rmn-GP, sur le talent d’artistes en gravure, est à la fois inactuel et contemporain. Patrimonial et ouvert à la création, il rencontre le développement, dans les avant-gardes et la création actuelle, d’éditions sur de multiples formats, qui permettent de rendre accessibles au public le plus large des œuvres partiellement dématérialisées, étendant ainsi le champ de réception de l’art.
— Communiqué de presse du musée du Louvre