Rebecca Warren
Tout Ce Que Le Ciel Permet

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Consortium Museum
Curated by Anne Pontégnie
Rebecca Warren, "Tout ce que le ciel permet," 2018 - photo © André Morin/Consortium Museum
Rebecca Warren, "Tout ce que le ciel permet," 2018 - photo © André Morin/Consortium Museum
Rebecca Warren, "Tout ce que le ciel permet," 2018 - photo © André Morin/Consortium Museum
Rebecca Warren, "Tout ce que le ciel permet," 2018 - photo © André Morin/Consortium Museum

 


Rebecca Warren (1965, Londres, Angleterre)


Cette exposition a été produite par la Tate St Ives
(commissariat Laura Smith, 14 octobre – 7 janvier 2018)
Avec le soutien de Maureen Paley ; Galerie Max Metzler ; Matthew Marks Gallery


Les femmes pensent dans les films de Douglas Sirk. Habituellement, les femmes réagissent, elles font ce que les femmes sont supposées faire, mais avec Sirk elles pensent. Ça fait du bien de voir des femmes qui pensent.
Rainer Werner Fassbinder

 

« Tout Ce Que Le Ciel Permet » est la traduction française de « All That Heaven Allows », au sens propre comme au sens figuré. Rebecca Warren a d’abord pensé l’exposition pour la Tate St Ives dans les Cornouailles. Un dernier pan de terre avant la mer qui évoque selon ses mots, et comme le film de Douglas Sirk dont elle a emprunté le titre, « la liberté et la limitation ». En passant à l’est et dans les terres, l’exposition recompose un ensemble d’œuvres qui racontent comment Rebecca Warren associe l’histoire de la sculpture à la sienne, la tradition au quotidien, le sérieux à la frivolité, la maîtrise au déséquilibre. Warren se joue avec virtuosité des codes de la sculpture. À l’aide de pompons, de couleurs acidulées et de formes à la fois grotesques et sensuelles, elle hybride ses grands bronzes d’une féminité corrosive. Avec l’argile crue, elle en contredit aussi la permanence. Des structures en métal qui empruntent au minimalisme et des vitrines où le néon et des petits éléments du quotidien s’agencent en autoportraits mettent sa propre virtuosité à distance, comme pour introduire du récit dans l’expérience de l’exposition. Rebecca Warren trouve toujours le moyen d’intégrer à son œuvre tout ce qui l’intéresse et l’amuse, générant ainsi un peuple d’objets qui dans un même mouvement virevoltent et s’enlisent.
––Anne Pontégnie